habitat, habitant et énergie

Le lien très étroit entre énergie habitat / habitants

L'habitant en tant qu'être humain a besoin d'énergie déjà pour ses besoins énergétiques journaliers : il mange et il va convertir cette nourriture en énergie pour faire un tas de choses.
Le bâtiment, l’habitat à des demandes énergétiques, au cours de tout le cycle de vie mais après pendant la phase d'exploitation sous forme de chaleur et d'électricité. L'habitat est là pour nous procurer des conditions de vie optimales.
L'histoire de l'énergie : tous les types d'énergie classique, ensuite arrivent les industriels avec la découverte du charbon et du pétrole …
Une manière de voir différemment les choses a été développée par Jean Marc Jancovici qui parlait de l'esclave énergétique. L'homme primitif qui n’avait que ses petits muscles pour faire les choses, si on convertit ça en homme, à l'heure actuelle dans nos sociétés technologiques nous avons à peu près cent quinze esclaves derrière nous, c'est à peu près comme si on avait 115 personnes derrière nous qui faisaient des tas de choses pour nous en permanence.
Ce qui change aussi c'est que on parle beaucoup d'économies d'énergie, le problème c'est que la population augmente de manière exponentielle, nos consommations d'énergie augmentent énormément. En trois générations, la consommation individuelle a été multipliée par 8.
Les pays qui consomment beaucoup d'énergie ont une plus importante espérance de vie, la moyenne mondiale en 2000 était de 1,6 tête par habitant et par an en France on en est a quatre, l'aspiration des gens qui pour l'instant qui consomment peu d'énergie c'est d'arriver au niveau des pays dits civilisés et donc de consommer autant que nous évidemment.
La planète n'est pas capable de le supporter mais tout le monde est à la recherche de ce confort.

Energie et habitat

Les liens entre énergie et habitat : on parle beaucoup d'énergie dans l'habitat, c'est un point fort, après le premier choc pétrolier on a fait des progrès. Il ya eu des réglementations donc RT veut dire réglementation thermique au cours des années qui ont fait décroître la consommation du bâtiment. Les étiquettes énergétiques fleurissent un peu partout de plus en plus.
Dans la situation actuelle, les bâtiments classés A et B ne représentent que 1,1 %, du parc immobilier des bâtiments neufs.
Sur les retours d'expérience qui ont été faits sur ses bâtiments récents, les bâtiments BBC, bâtiment basse consommation ou haute qualité environnementale ou green building, il a été constaté qu'entre ce qui était conçu et sur le terrain il y avait un facteur de deux et demi de surconsommation et dans certains cas c'était 8.
Econome sur le papier pour l'instant on ne l’est pas encore dans la réalité. Les deux éléments mis en cause :

  • La mise en oeuvre des matériaux sur le bâtiment avec pas assez de formation dans les métiers du bâtiment et donc beaucoup de défauts de mise en œuvre, grosses infiltrations...
  • La deuxième cause principale dans ces bâtiments BBC c'est l'habitant, on considère qu'il a une mauvaise gestion du système, qu’il modifie les températures de consigne, qu’il dégrade les systèmes,...les ingénieurs aimeraient bien construire des bâtiments mais surtout qu'ils ne soient pas habités pour pouvoir être conformes aux calculs.

La réalité n'étant pas tout à fait ça, les craintes exprimées sont les dérives dans la réglementation en France, donc on a une réglementation qui se durcit c'est tant mieux mais qui ne tient pas compte de la réalité du terrain, donc on ne va jamais arriver au résultat escompté. Tous les calculs sont faits avec une température de consigne de chauffage de 19° ce qui est totalement incompatible avec une situation de confort pour quelqu'un assis. On met une isolation renforcée, les passive house qui nous arrivent du nord ne conviennent pas du tout dans les régions du sud, on fabrique des bouteilles thermos, les consommations de climatisation dans nos régions sud explosent, on ne consomme plus de chauffage mais on surconsomme en climatisation, il faut réfléchir différemment.
D‘autre part on fait des maisons qui sont très étanches parce que renouveler l'air ça coûte cher d’un point de vue énergétique mais les médecins sont très inquiets pour la qualité de l'air avec des risques croissants de maladies. Du coup le grenelle de l‘environnement met en priorité la qualité de l'air avec ses étiquettes de qualité de l'air qu'on voit apparaître. L'étiquetage va être obligatoire progressivement avec toujours le A+, c'est bien pour la qualité de l'air et le C c’est pas bien.
La réglementation thermique fait quelque chose d'un côté, on essaie de contrebalancer avec d’autres systèmes de l'autre côté.
Les liens entre l'habitat et l'habitant sont des liens très complexes, d'un côté il y à l'habitat , le bâtiment ou tout autre système. On va définir des ambiances qui sont les ambiances physiques décrites par des paramètres physiques, donc il y a l'ambiance acoustique, l’ambiance thermique, la qualité de l'air qui va être définie par les concentrations, l'ambiance lumineuse et puis évidemment il y a des liens entre tout ça. On commence à voir un panel de logiciels qui sont à peu près capables de dimensionner ou de représenter correctement une ambiance mais pour l'instant les passerelles de l'un à l'autre ne se font pas encore de manière fluide parce qu'il y a des cultures différentes entre les gens qui travaillent dans le domaine de l'éclairage et le domaine de la thermique.

Ambiance thermique

Quand on veut mettre un habitant dans l’habitat qu'est ce qu'on fait ? On connaît certaines règles qui permettent de déterminer comment un individu va percevoir une ambiance thermique par exemple mais ça de manière totalement indépendante. On va avoir des indices simplifiés, des valeurs repères dans lesquels on va essayer de tomber en espérant que ça convient à tout le monde mais le problème c'est que l'habitant, il a son petit caractère. Il a des préférences, il est hédoniste, il va chercher son plaisir avant tout, il n’ aime pas les contraintes, il déteste ça et donc il va rétro-agir sur son environnement. Il rétro-agit en fonction d’intégration multiples et variées qui dépendent de la situation dans laquelle il est, c'est à dire que s'il est au travail ou chez lui, il ne va pas du tout se comporter de la même manière avec ici ce qu'on appelle l'effet portefeuille.
Le comportement n’est pas du tout le même si vous payez votre facture énergétique ou pas à la fin du mois. Dans le domaine de la thermique qui est le mien, on a l'environnement physique qui va définir par ses valeurs thermiques la température de l'air, l'humidité, la température des surfaces et la vitesse de l'air et puis on va avoir des transferts de chaleur entre l'environnement et le corps humain. Le corps humain va voir des réactions physiologiques qui vont dépendre de son activité, ses vêtements, sa physionomie, sa physiologie, l'âge, le sexe, etc...Il peut y avoir des réactions physiologiques dans un premier temps qui vont être de la transpiration, cette transpiration va modifier totalement les transferts de chaleur donc il y a vraiment un lien fort entre les deux.
En fonction des réactions physiologiques ou de l'état physiologique de la personne, la personne va percevoir son environnement en termes relativement objectif, ça va être du « c’est chaud c’est froid ». L'interprétation du «  j'aime, j'aime pas ça » c'est ce qu'on appelle le confort et donc le confort devient très individuel.
La réaction sur l'environnement va être en fonction du j'aime j'aime pas ça ; c'est à dire « j'aime pas ça » : je mets la clim, ...on va uniquement réagir par rapport à ça et d'autres implications sociales. On a un couplage qui devient très étroit entre l'environnement thermique, la thermo-physiologie de l'être humain et ce couplage très étroit passe par les réactions comportementales qui dépendent aussi du domaine psycho-sociologique.
On a un couplage entre un environnement physique, l'individu qui est de la thermo-physiologie et le couplage qui est la psycho-sociaux et là ça devient très interdisciplinaire.
Dans la réalité, on calcule l'environnement on dit que la personne il faut qu'elle n'ait ni chaud ni froid, qu'elle ne transpire pas. On va calculer les grandeurs physiques de manière à ce que la personne soit en situation de ni chaud ni froid.
Dans ce système d’évaluation, on considère que l'individu est passif, il subit son environnement, on ne lui demande pas s'il est confortable on lui dit simplement tu devrais avoir ni chaud ni froid.